Partie 1 – Occupation de l’espace à l’échelle d’un continent.

L’observation de la répartition de la population en Amérique du Sud dans l’espace intertropical met en évidence un phénomène étonnant.

Observations pour la partie 1

La population y est répartie de manière très inégale (ce travail de description de la répartition de la population peut être un exercice proposé aux élèves pour exercer la tâche de description de l’occupation d’un territoire):

  • une bande côtière de 200 à 300 km de large à l’ouest du continent allant de Caracas à Sucre qui totalise une population de plus de 120 millions de personnes (environ 50 hab/km²)
  • une partie centrale dans le bassin de l’Amazone qui totalise environ 12 millions de personnes sur environ 4,7 millions de km² (environ 2,5 hab /km²)
  • la partie du SE qui va de Belém au nord de Rio de Janeiro qui englobe Brasilia qui totalise environ 100 millions de personnes sur un territoire d’environ 3,2 millions de km² (environ 30 hab/km²).

Rem : il faut noter que, par rapport à d’autres régions du globe, des espaces aussi vastes sont relativement peu peuplés. L’espace mis en évidence ci-contre totalise 1243,878 millions d’habitants pour une surface de 3,44 millions de km² (densité d’environ 361 hab/km²).

Mais en plus, la partie la plus peuplée se situe là où:

  • le relief est particulièrement élevé ;
  • l’activité volcanique est importante ;
  • l’activité sismique est particulièrement importante.

Ces éléments relatifs à l’activité sismique et l’activité volcanique sont mis en évidence en sélectionnant les couches correspondantes de l’atlas de 3e année.

Le lien population/relief est mis en évidence en réalisant le tracé du profil du relief à l’aide de l’interface spécifique.

Dans l’illustration ci-dessous, on se rend compte que la population se concentre notamment dans l’Altiplano à plus de 3500 m d’altitude alors que la plaine de l’Amazone à l’est est quasiment déserte!

On peut aussi observer d’autres liens « population/altitude » ailleurs dans le monde pour se rendre compte que ce phénomène est spécifique aux espaces intertropicaux (voir p.ex. le bassin du Congo par rapport à la région des Grands Lacs ou en Europe les effets des Alpes ou des Pyrénées …).

Ce travail de comparaison peut être l’occasion d’exercer les élèves à manipuler les profils du relief, l’atlas numérique et l’estimateur de population du SEDAC).

Structuration des apprentissages pour la partie 1

Cette partie introductive est une occasion intéressante de faire apprendre (ou consolider) :

  • La répartition des foyers de population et les espaces peu peuplés ;
  • les notions de nombre et de densité ;
  • La répartition du relief en Amérique latine/sur terre ;
  • La répartition des séismes sur terre ;
  • La répartition des volcans sur terre ;
  • La manipulation de différents géoprtails ;
  • La manipulation d’un atlas numérique ;
  • La réalisation et la lecture d’un profil du relief ;
  • La nature des liens population/relief qui varie (espace intertropical <> autres espaces) ;
  • Des repères spatiaux (mobilisés pour décrire la répartition de la population et du relief).

Partie 2 – Occupation de l’espace à l’échelle locale.

L’observation à d’autres échelles sur Google Earth (https://earth.google.com/web) ou Google Maps permet de mieux se rendre de compte de la nature de l’occupation de l’espace.

Il est demandé aux élèves de trouver les espaces particulièrement peuplés de l’Atltiplano et pour chacun de ces espaces :

  • capturer des vues à l’échelle de ces foyers de peuplement ;
  • mettre en évidence le lien population/relief à l’aide d’un profil du relief;
  • de faire un transect en vue de mettre en évidence l’occupation du territoire (sur base du profil du relief).

Les éléments ci-dessous sont des observations réalisées collectivement en classe de manière à mettre en place une procédure à respecter pour faire d’autres observations individuelles (soit dans une classe multimédia, soit à domicile).

Observations pour la partie 2

Exemple de Latacunga, vue générale

Estimation de l’importance du foyer de population

Vue oblique du site dans lequel s’inscrit ce foyer de population.
Avec description du paysage en faisant référence aux différents plans (cultures/aire urbaine, chaine de montage puis, loin dans l’arrière-plan, l’Amazonie).

Représentation de l’espace à l‘échelle du site dans lequel s’inscrit le foyer de population pour mettre en évidence le lien population/relief

Représentation de l’espace à l’échelle du territoire occupé pour faire le transect de l’affectation du sol

Exemple de support pour réaliser le transect

La réalisation du transect de l’occupation du sol se fait en changeant d’échelle sur la vue verticale. Les élèves peuvent distinguer les champs, les cultures, les espaces urbanisés, les éventuels espaces inoccupés. Des caractéristiques telles que la taille des parcelles cultivées et l’organisation de l’habitat en dehors de l’espace urbain sont intéressantes.

Les observations peuvent être avantageusement complétées par des vues sur Street View

Les observations sont avantageusement complétées par un survol du territoire (que chacun peut réaliser en quelques clics sur Google Earth).

Procédure pour réaliser un survol

Fichier KMZ de l’exemple ci-dessus

Faites un double-clic sur le fichier pour qu’il s’ouvre avec Goo

gle Earth (préalablement installé sur votre ordinateur), sélectionnez l’objet dans le bandeau de gauche puis cliquez sur le bouton de visite comme illustré ci-dessous.

Structuration des apprentissages pour la partie 2

Cette deuxième partie permet de structurer :

  • différentes fonctions d’un territoire ;
  • le concept d’atouts/contraintes spatiales en prenant appui sur les différentes occupations de l’espace en fonction des pentes, de l’orientation et du réseau hydrographique. Les exemples observés servent références à connaitre pour illustrer ce concept ;
  • la manipulation d’un globe virtuel pour réaliser un profil du relief, un survol d’un territoire, capturer des vues obliques et au sol dans la perspective de mettre en évidence des atouts et des contraintes spatiales pour le développement des activités humaines.
  • la réalisation d’un transect (c’est une représentation de l’espace) pour mettre en évidence l’occupation du sol.
  • un vocabulaire pour faire état de l’occupation du sol.

Partie 3 – Liens entre l’occupation du territoire à l’échelle continentale et d’autres composantes de l’espace.

Les observations à différentes échelles ont mis en évidence que la répartition de la population en Amérique du Sud, dans la partie intertropicale était singulière.

Que celle-ci privilégiait les reliefs élevés là où les séismes et les volcans étaient importants et, qu’à l’échelle locale, le relief était une contrainte importante qui était visible par la nature de l’occupation du sol.

Observations pour la partie 3

Afin d’éclairer ce paradoxe, il est demandé aux élèves :

  1. de faire une recherche sur Internet de ce qu’est le paludisme, le nombre de décès par an lié au paludisme et les facteurs qui influencent sa géographie ;
  2. sur base de cette recherche, de sélectionner au moins trois couches de l’atlas de 3e année afin de mettre en évidence par des cartes ce qu’ils ont découvert par leur recherche (température, plasmodium vivax, plasmodium falciparum et précipitations) ;
  3. de rédiger un texte de quelques lignes pour expliquer, sur base des cartes, en quoi la géographie de la malaria influence la répartition de la population en Amérique du Sud dans la zone intertropicale ;
  4. de mettre en évidence à l’aide d’une représentation de la répartition de la population, d’une représentation du relief (carte ou profil) un endroit sur Terre (sur un autre continent) où ce lien peut être mis en évidence.
  5. D’évaluer l’espace où le risque lié à la malaria est le plus élevé sur terre sur base de la population dans les espaces concernés par cette maladie.

Structuration des apprentissages pour la partie 3

Cette dernière partie permet de structurer (ou enrichir ou consolider):

  • le concept d’atouts/contraintes spatiales en faisant référence à des composantes variées de l’espace à différentes échelles (relief, hydrographie, t°, précipitation, maladie tropicale…);
  • la nécessité de pratiquer le changement d’échelle pour comprendre un phénomène spatial. L’occupation du territoire est influencée par des atouts et contraintes à l’échelle locale (pente, hydrographie…) mais aussi à l’échelle continentale (montagne, plaine, répartition des t°…);
  • la manipulation d’un atlas numérique ;
  • l’intérêt de la représentation cartographique pour exprimer un phénomène spatial (lien entre les textes qui évoquent l’évolution du paludisme avec l’altitude et la représentation cartographique du phénomène) ;
  • la répartition spatiale des foyers de population et des espaces peu peuplés à l’échelle du globe ;
  • la répartition des reliefs, des températures et des précipitations à l’échelle mondiale/continentale (avec un focus sur l’Amérique du Sud) ;
  • des repères spatiaux qui permettent de décrire les répartitions ci-dessus.