Propositions et orientations
Il revient à l‘enseignant d’identifier les savoir-faire à prendre en compte pour exercer les compétences prévues au programme et déterminer la manière la plus optimale de développer leur maîtrise progressive, notamment en fonction de l’âge des élèves.
Les élèves seront amenés à rencontrer différentes représentations du temps : tableaux chronologiques, lignes du temps ou de frises chronologiques, schémas chronologiques. Ces représentations pourront être de différents types :
- les unes présenteront des changements ou des permanences dans un seul espace et/ou un seul domaine (politique, économique, démographique, culturelle ou religieux…) : dans ce cas, l’attention de l’élève devra se porter sur le repérage des diachronies (évolutions en termes de changements ou de permanences, antériorité, postériorité) ;
- les autres présenteront des changements ou des permanences dans plusieurs espaces et/ou domaines : dans ce cas, l’attention de l’élève devra se porter sur le repérage des diachronies mais aussi des synchronies c’est-à-dire des simultanéités entre des changements, permanences, événements… se produisant dans plusieurs régions et/ou domaines.
Il importera d’abord d’amener les élèves à lire et analyser ces représentations du temps. Toutefois, au 3e degré, dans le cadre de la compétence « situer dans le temps », l’élève devra être capable de construire semblables représentations du temps. Pour ce faire, il convient de l’amener à[1] :
- en fonction de la question de recherche, identifier les différents paramètres à prendre en compte dans la représentation :
- la période ou la « fourchette » chronologique à représenter ;
- les principales informations pertinentes à retenir ;
- éventuellement, les domaines ou catégories (classes sociales, activités économiques, acteurs…) et/ou les espaces (Etats, régions…) desquels ces informations relèvent ;
- au besoin, les documents relatifs à ces domaines, espaces, informations…
- fabriquer la représentation du temps c’est-à-dire :
- dessiner l’axe chronologique, respecter une échelle donnée, réserver un espace pour le titre et l’éventuelle légende, orienter l’axe et y placer quelques repères…
- placer les informations pertinentes et les éventuels documents…
- soigner le caractère visuel de la représentation du temps : utiliser des mots-clés, des codes visuels…
- placer le titre et l’éventuelle légende ;
- au besoin, rédiger un bref commentaire.
La lecture et la construction de frises chronologique prennent une autre dimension avec le développement des outils numériques dédiés à ce sujet.
À titre d’exemple (de nombreuses interfaces existent à ce sujet), l’interface “Frise Chronologique” permet
- de créer en quelques clics sa frise pour la période choisie, avec ou sans césure;
- de placer librement des événements ou des périodes;
- sélectionner des événements ou des périodes dans une bibliothèque
- de consulter ou modifier une frise chronologique existant (des milliers à disposition)
- …
Avec ce type d’outil, l’accès aux informations temporelles est facilité, cela permet de consacrer plus de temps pour les analyser, comparer des évolutions, …
[1] Pour plus de détails, cfr R. KEYMEULEN, Dossier d’apprentissage, (Coll. « Construire l’Histoire », s. dir. de J.-L. JADOULLE et J. GEORGES), nouv. éd., t. IV, Namur, Didier, Hatier, 2001, p. 18-19.