L’objet est d’identifier d’une part des employeurs potentiels à une échelle locale afin de mettre en évidence des atouts et des contraintes de sa situation personnelle par rapport à ce qui constitue individuellement un marché de l’emploi.
Dans un second temps, l’objet est de situer ce marché local par rapport au marché Régional, belge ou transnational.
Finalement, sur base de sa situation, l’élève compare l’impact de différents choix (que ce soit au niveau local ou national) sur sa vulnérabilité énergétique.
La vulnérabilité énergétique d’un individu peut être mesurée comme le rapport entre ses revenus et des dépenses en énergies (principalement pour se déplacer et se chauffer).
Ressources mobilisées:
- Google Maps
- Éventuellement ArcGIS Online pour positionner des lieux (ou Framacarte ou équivalent ou sur une carte vierge papier)
- Éventuellement Touring Mobilis pour estimer des temps de trajet en conditions réelles de circulation. Cette estimation sera plus précise sur ArcGIS Online si l’école a un compte d’entreprise.
- L’atlas numérique de Belgique comme géoportail pour situer le marché du travail à l’échelle Régionale ou nationale
Première étape – L’emploi à l’échelle locale
1. L’élève situe à l’échelle de son environnement familier les employeurs potentiels dans un domaine considéré.
Ce domaine est soit en lien avec un projet personnel, soit dans le cadre d’un domaine proposé par l’enseignant. Le domaine peut aussi prendre en compte l’accès à des Écoles supérieures ou Universités.
Une recherche sur Google Maps avec un mot-clé adapté permet de mettre en évidence un ensemble de lieux à une échelle donnée (maisons repos, aide à domicile en milieu rural, Écoles supérieures…).
Capture d’écran illustrant une carte de Google Maps, février 2018
2. L’élève sélectionne les lieux qui répondent aux critères de son projet, reporte et complète éventuellement ces informations sur une carte via son compte (public ou d’organisation) ArcGIS Online.
Capture d’écran illustrant une carte d’ArcGIS Online, février 2018
Au terme de ces deux activités, l’élève a appris:
- à identifier des lieux d’activité économique dans son environnement proche;
- à manipuler Google Maps dans le cadre d’une recherche plus générale;
- à manipuler un logiciel pour communiquer des localisations.
3. L’élève motive un choix.
En prenant appui sur l’un ou l’autre portail cartographique, il complète un tableau comparatif pour les différents lieux. En fonction du milieu (rural/urbain), les intitulés des colonnes varient (p.ex. temps à pied, en métro…). En fonction de l’activité, l’intitulé de la première colonne varie.
Nombre de places | Distance en km | Temps voiture | Temps transport en commun | Cout voiture | Cout transport en commun | … | |
Lieu 1 | |||||||
Lieu 2 | |||||||
… |
Sur base de ce tableau, il rédige un bref commentaire pour justifier la sélection de l’un ou l’autre lieu. Il met en évidence ce lieu sur sa carte ArcGIS. Il rédige sa justification en commentaire du lieu.
Pour un des lieux non retenus, l’élève liste les éléments contraignants qui ont motivé sa décision.
Exemple d’évaluation du temps de trajet en transport en commun.
Capture d’écran illustrant une carte de Google Maps, février 2018
Exemple d’évaluation du temps de trajet en voiture.
Capture d’écran illustrant une carte de Google Maps, février 2018
Au terme de cette activité, l’élève a appris:
- la distinction entre un atout et une contrainte spatiale;
- à caractériser la notion d’accessibilité autrement que par la notion de distance (temps et cout);
- à manipuler des interfaces cartographiques pour faire des mesures;
- à motiver un choix sur base d’arguments géographiques.
Deuxième étape – L’emploi à une échelle plus vaste
1. L’élève situe le marché du travail à l’échelle de sa Région ou de son pays.
Il recherche, dans un géoportail un ou des indicateurs qui permettent de cerner les espaces où l’activité dans le secteur concerné est plus ou moins importante.
2. L’élève compare des espaces. En prenant appui sur l’un ou l’autre portail cartographique, il complète un tableau comparatif pour les différents espaces.
Type de milieu (centre urbain, périphérie urbaine, localité rurale, rural isolé…)
- Accessibilité (en voiture, en transport en commun, en vélo)
- Cout du logement
- Prix des maisons
- …
Exemple pour l’accessibilité: espace à l’intérieur duquel je peux rejoindre Lodelinsart en moins d’une heure le lundi matin entre 7h et 8h.
Capture d’écran illustrant une analyse spatiale réalisée à l’aide d’ArcGIS Online.
Exemple pour le cout du logement: prix de vente moyen des appartements, flats et studios en 2014.
Exemple de carte thématique disponible sur l’atlas numérique de Belgique – http://www.atlas-belgique.be – Consulté en février 2018.
3. L’élève identifie des facteurs en lien avec l’accessibilité.
Pour un des espaces identifiés, l’élève sélectionne et liste des composantes de l’espace qui affectent positivement ou négativement son accessibilité.
4. L’élève identifie des facteurs en lien avec sa vulnérabilité énergétique.
Pour l’espace retenu au point ci-dessus, l’élève estime l’impact du choix de prospecter dans cet espace sur sa vulnérabilité énergétique: il évalue la part du cout de ses déplacements et de ses dépenses énergétiques pour se chauffer dans son salaire.
5. L’élève identifie un autre facteur qui influence son mode de vie.
Pour l’espace retenu, l’élève identifie une composante spécifique de l’espace considéré qui serait de nature à rendre plus ou moins confortable son mode de vie s’il faisait le choix d’y travailler.
Au terme de ces activités, l’élève à appris:
- la situation des principaux marchés du travail à l’échelle Régionale et nationale;
- les repères spatiaux qui caractérisent ces espaces;
- à comparer des répartitions spatiales pour identifier des liens;
- à caractériser la vulnérabilité énergétique comme indicateur de dépendance énergétique;
- à manipuler un atlas ou un géoportail à l’échelle de la Belgique;
- la répartition d’une série de composantes de l’espace à l’échelle Régionale et nationale comme éléments qui caractérisent des disparités spatiales à ces échelles.
- les concepts d’atouts, de contraintes et de vulnérabilité: il peut les illustrer à l’aide d’exemples concrets.
La structuration pourra aussi en prenant appui sur une carte qui illustre les mouvements des travailleurs à l’échelle de la Belgique afin de mettre en place la notion de bassin d’emploi.
En 6ème, pour les objets à traiter, ce serait bien de donner des exemples concrets de questions spatiales d’aménagement du territoire. Cette liste d’exemple permettrait d’aider les professeurs dans la rédaction de leurs séquences de cours.
Exemples d’objets/ d’étude de cas qui me semblent être en accord avec le référentiel :
– Le RER indispensable pour Bruxelles? (fonction = transport)
– Le Tram indispensable pour Liège? (fonction = transport)
– Faut-il déménager l’aéroport de Bruxelles-National? (fonction = transport)
– Le projet Uplace: pour ou contre? (fonction = commerce)
– Le nouveau stade national : pour ou contre? (fonction = loisir)
– Quelle serait ma maison rêvée? (fonction = logement)
– Le trilogiport à Liège (fonction = industrie)
Le programme ne prévoit que des questions d’aménagement du territoire en 6ème. Est-ce exact? Toute l’année dans ce domaine, cela ne risque-t-il pas d’être trop répétitif pour les élèves et les professeurs?
En 6ème, concernant les questions d’aménagement du territoire, pour la mise en oeuvre de la démarche géographique telle qu’elle a été choisie dans le référentiel, ce serait bien de donner des pistes concrètes pour aider les professeurs dans la rédaction de leurs séquences de cours. Ce serait bien de fournir des exemples de séquences de cours suivant la démarche géographique telle qu’elle a été choisie dans le référentiel.
“L’UAA3 est mobilisée à travers la question des aménagements réalisés pour assurer l’accès à l’eau et la nourriture (analyse en termes d’atouts et contraintes). Les enjeux et conséquences de ces aménagements relèvent du cours de 6e.”
Je n’arrive pas clairement à comprendre ce que l’on entend exactement par analyse en terme “d’atouts de de contraintes” pour des aménagement réalisés pour assurer l’accès à l’eau et à la nourriture. Pour ma part, il faudrait donner des exemples concrets pour aider les professeurs à la réalisation de leurs séquences de cours. De plus, cela me parait difficile de ne pas aborder les enjeux et les conséquences d’aménagement vus en 4ème pour l’accès à l’eau et à la nourriture. Le programme évoque le fait que cela ne doit être abordé que en 6ème?
Autre remarque, la démarche géographique telle qu’elle a été actée par le référentiel, n’intègre pas la recherche d’enjeux notamment concernant des projets d’aménagement du territoire. Après la phase de de description puis la phase d’explication, il devrait y avoir une phase d’identification des enjeux concernant les projets d’aménagement du territoire. Qu’en pensez-vous?